Alger: Les étudiants mobilisés en force donnent le ton des manifestations du Ramadan
Ils sont au rendez-vous. "Pas d'élection avec les gangs (au pouvoir)". pic.twitter.com/T8V5YNe3QQ
— Hamdi (@HamdiBaala) 7 mai 2019
Je suis sorti parce que c’est important de poursuivre les manifestations durant le Ramadan”, indique Zaki, un étudiant en médecine en deuxième année. “Je ne sais pas si ça va être fatigant avec le jeûne, on verra d’ici ce soir”, ajoute-t-il, le sourire aux lèvres.
“Il y a des gens qui ont fait la guerre durant le Ramadan. Manifester est une ballade à côté”, note un autre étudiant. “Si ton jeûne t’empêche de marcher aussi, va manger. C’est mieux”, lance-t-il pour chambrer les réticents.
Sur les marches de la Grande Poste les étudiants ont longtemps répété “makanch intikhabat mâa l’issabat” (Il n’y aura pas d’élections avec les gangs (au pouvoir), “Gaïd Salah raïss el issaba” (Gaïd Salah, chef du gang) et “viva l’Algérie, yetnahaw gâa” (qu’ils dégagent tous).
tl;dr: "pas d'élections organisées par les gangs (au pouvoir)" et "nous voulons une période de transition dont la légitimité est tirée du peuple". pic.twitter.com/48sswrdJSF
— Hamdi (@HamdiBaala) 7 mai 2019
Sur de nombreuses pancartes aussi, les étudiants ont affiché leur opposition à la présidentielle du 4 juillet, une option que le pouvoir tente toujours d’imposer et que le chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah a qualifié de “seule solution” à la crise dans un discours diffusé dimanche.
“Nous voulons des élections transparentes. Sans ça, nous ne serons pas satisfaits”, ont écrit les étudiants sur une large banderole déployée sur les marches de la Grande Poste.
De nombreux écriteaux ont également soutenu la voie de l’assemblée constituante et d’une transition “qui tire sa légitimité du peuple”. D’autres ont fustigé le Premier ministre Noureddine Bedoui et Abdelkader Bensalah.
Les étudiants ont ensuite entamé une marche sur l’avenue Pasteur puis sur la rue Didouche Mourad en passant devant la faculté centrale.