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Alger: Les étudiants mobilisés en force donnent le ton des manifestations du Ramadan

Déterminés et défiants, les étudiants manifestent par milliers à Alger au deuxième jour du Ramadan pour dire « non aux élections avec les gangs ». Reportage.
Ils le promettent depuis des semaines et ils ont gardé la promesse. Des milliers d’étudiants ont manifesté à Alger mardi 7 mai, onzième rendez-vous de leurs marches hebdomadaires et deuxième jour du Ramadan pour dire “Non” à la présidentielle du 4 juillet. Le jeûne et le soleil de ce début mai n’ont pas empêché les universitaires de manifester comme ils le font depuis le début du mouvement du 22 février. Des milliers d’étudiants ont commencé à se rassembler dès 10 heures du matin et ont marché depuis la faculté centrale à Alger jusqu’à la Grande Poste où ils ont déployé leurs banderoles et scandé leurs mots d’ordre.

Je suis sorti parce que c’est important de poursuivre les manifestations durant le Ramadan”, indique Zaki, un étudiant en médecine en deuxième année. “Je ne sais pas si ça va être fatigant avec le jeûne, on verra d’ici ce soir”, ajoute-t-il, le sourire aux lèvres.

“Il y a des gens qui ont fait la guerre durant le Ramadan. Manifester est une ballade à côté”, note un autre étudiant. “Si ton jeûne t’empêche de marcher aussi, va manger. C’est mieux”, lance-t-il pour chambrer les réticents. 

Sur les marches de la Grande Poste les étudiants ont longtemps répété “makanch intikhabat mâa l’issabat” (Il n’y aura pas d’élections avec les gangs (au pouvoir), “Gaïd Salah raïss el issaba” (Gaïd Salah, chef du gang) et “viva l’Algérie, yetnahaw gâa” (qu’ils dégagent tous). 

Sur de nombreuses pancartes aussi, les étudiants ont affiché leur opposition à la présidentielle du 4 juillet, une option que le pouvoir tente toujours d’imposer et que le chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah a qualifié de “seule solution” à la crise dans un discours diffusé dimanche. 

“Nous voulons des élections transparentes. Sans ça, nous ne serons pas satisfaits”, ont écrit les étudiants sur une large banderole déployée sur les marches de la Grande Poste. 

De nombreux écriteaux ont également soutenu la voie de l’assemblée constituante et d’une transition “qui tire sa légitimité du peuple”. D’autres ont fustigé le Premier ministre Noureddine Bedoui et Abdelkader Bensalah. 

Les étudiants ont ensuite entamé une marche sur l’avenue Pasteur puis sur la rue Didouche Mourad en passant devant la faculté centrale. 

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