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Afrique: un excédent en pétrole et gaz en 2040

ALGER - Le continent africain devrait enregistrer, à l'orée 2040, un excédent dans la production du pétrole et du gaz, selon l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), qui prévoit d'importants progrès futurs dans l'industrie énergétique en Afrique.

Dans son bulletin mensuel de février dernier, l’OPAEP a présenté une étude réalisée par son Secrétariat général sur « les développements du secteur du pétrole et du gaz dans les pays africains » révélant que l’Afrique affichera, en 2040, un excédent de pétrole, qui variera entre 2,3 et 3,3 millions de barils. La demande du continent représentera, alors, 68% à 72,9% du volume de sa production pétrolière.

 

Pour le gaz naturel, l’étude prévoit également un excédent en Afrique oscillant entre 154 et 179 milliards de m3. La demande représentera, elle, 64,3% à 66,5% du volume de la production prévue en 2040.

La production pétrolière des pays africains devrait varier entre 8,5 et 10,3 millions de barils/jour en 2040, ce qui représentera 8,3% à 8,9%  de la production mondiale, selon l’OPAEP.

La demande pétrolière des pays africains connaitra, jusqu’en 2040, une hausse annuelle de l’ordre de 2,5% alors que la demande en gaz naturel devrait réaliser une hausse annuelle allant de 3,5% à 3,7% pour atteindre 5,1 à 5,3 millions de barils équivalent pétrole/jour.

L’Opaep a rappelé, dans son étude, que le volume global des réserves prouvées de pétrole brut en Afrique, y compris les pays arabes, est estimé à 127 milliards de barils fin 2017 contre 53,4 milliards de barils fin 1980.

Ces réserves représentent 7% du total des réserves pétroliers prouvées à l’échelle mondiale.

Durant les cinq dernières années, les pays de l’Afrique subsaharienne se sont taillés 30% des découvertes mondiales de pétrole et de gaz.

                                             l’Algérie, l’Egypte et l’Afrique du Sud détiennent 75% de l’industrie de raffinage africaine

La production globale de pétrole brut en Afrique a atteint, en 2017, près de 7 millions de barils/jour.

Pour ce qui est du gaz naturel, les réserves prouvées se sont élevées, selon la même étude, à 15 trillions de mètres cubes fin 2017 contre 6 trillions, en 1980.

Les pays arabes viennent en tête en matière d’industrie du gaz naturel, l’Algérie étant le plus grand producteur de cette ressource énergétique dans le continent.

L’Afrique a connu des progrès importants dans l’industrie du gaz naturel à travers les découvertes gazières en Egypte, en Méditerranée, ce qui est à même de contribuer à garantir davantage d’approvisionnements en gaz pour les pays du continent et les marchés mondiaux, estimé l’OPAEP.

L’Egypte qui a produit en début de l’année en cours 6,8 milliards m3 de gaz naturel envisage d’augmenter sa production à 7,8 milliards de m3 à la fin de cette année.

Concernant l’industrie du raffinage, l’étude fait état d’une augmentation des capacités des raffineries africaines à raison de 1,2% par an durant les dernières décennies, soit le double de la moyenne enregistrée à l’échelle mondiale durant la même période.

Les capacités de raffinage ont atteint près de 3,5 millions de barils/jour en 2017 contre 2,2 millions de barils/jour en 1980. La production globale des dérivés pétroliers a atteint près de 2 millions de barils/jour en 2017.

La production des raffineries de l’Algérie, de l’Egypte et de l’Afrique du sud représente près de 75% de la production globale des raffineries du continent.

Pour leurs besoins énergétiques, les pays africains s’appuient sur trois sources de matières premières, à savoir le pétrole, le gaz naturel et le charbon, note l’étude, ajoutant qu’une hausse considérable des moyennes de consommation en gaz naturel a été observée durant les trois dernières décennies.

En outre, ces pays comptent largement sur les sources d’énergie organique, la part de ces sources ayant atteint en 2015, près de 47,6% de la demande globale en Afrique.

L’Afrique jouit d’un intérêt particulier au sein de l’OPAEP, vu que 4 pays arabes en sont membres, en l’occurrence l’Algérie, la Libye, l’Egypte et la Tunisie, précise l’étude, selon laquelle 44% des importations pétrolières des pays arabes, comme les Emirats arabes, l’Arabie Saoudite, l’Irak et le Koweït proviennent des pays africains.

L’l’OPAEP a affiché, dans son étude, sa détermination à poursuivre la coordination et la coopération avec les pays africains producteurs et exportateurs de pétrole, en vue de prospecter les opportunités de coopération entre les pays arabes et africains.

Source :A.P.S

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