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Grèce : Une Immigration Croissante de Mineurs Non Accompagnés en 2024

Le nombre d’enfants arrivant en Grèce a doublé en 2024, notamment les mineurs non accompagnés. Malgré les efforts du gouvernement, les conditions de vie dans les camps sont de plus en plus préoccupantes.

Une augmentation alarmante des arrivées d’enfants

Plus de 13 000 mineurs ont débarqué en Grèce par la mer en 2024, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Parmi eux, 3 000 sont non accompagnés, soit deux fois plus qu’en 2023. « Nous faisons face à une situation d’urgence », affirme Sofia Kouvelaki, directrice de l’ONG Home Project. Elle insiste sur la nécessité de créer plus de places sûres pour ces enfants, souvent séparés de leurs familles.

Des conditions de vie inacceptables sur les îles grecques

Le premier semestre de 2024 a vu l’arrivée de 6 400 enfants, un chiffre quatre fois plus élevé que l’année précédente. Beaucoup sont envoyés dans des camps sur les îles de Samos, Leros et Kos, où les conditions sont déplorables. Ils manquent de vêtements adaptés et n’ont pas accès aux services de base. « Cet endroit ressemble à une prison », déclare Fileri Kyriaki, avocate pour le Conseil grec pour les réfugiés. Les « zones sécurisées », où les enfants sont d’abord placés, sont inadaptées. Elles sont vides d’activités et entourées de barbelés.

Des témoignages poignants

Amira, une jeune fille afghane de 16 ans, raconte la vie difficile dans le camp de Katsikas. « Les conditions de vie sont étouffantes », dit-elle. Son jeune frère souffre aussi de la solitude. « Il veut une vie normale comme tous les enfants », déplore-t-elle. Le manque de soutien psychologique aggrave leur situation. Les enfants ont besoin d’aide, mais les ressources restent insuffisantes.

Des mesures insuffisantes face à l’urgence

Le gouvernement grec a annoncé la création de 500 places supplémentaires pour enfants dans des structures protégées. Cependant, ces mesures dépendent toujours du financement. Cette annonce fait suite à un incident tragique, où un adolescent égyptien de 16 ans a été agressé dans le camp de Malakasa en décembre.

Malgré la mise en place de dispositifs comme une ligne d’urgence et un système de tutelle pour les mineurs non accompagnés, l’efficacité de ces mesures est encore limitée. En janvier 2024, la Cour européenne des droits de l’homme a critiqué le manque de protection d’un adolescent afghan resté sans abri pendant six mois.

Une crise qui s’aggrave

La Grèce a créé un mécanisme d’urgence et un système de tutelle pour les mineurs non accompagnés depuis 2023. Bien que ces dispositifs aient été salués, ils restent insuffisants pour faire face à l’ampleur de la crise. Des milliers d’enfants arrivent chaque mois dans des conditions précaires.

Conclusion : Il est urgent d’agir

Les enfants fuyant les conflits et les crises humanitaires espèrent trouver la sécurité en Grèce. Pourtant, ils se retrouvent dans une nouvelle crise. Les ONG appellent à des mesures urgentes pour améliorer les conditions d’accueil. Il est crucial de renforcer les structures d’hébergement et d’assurer la protection des mineurs.

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