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En Suède, le nombre de permis d’asile atteint un niveau historiquement bas

En 2024, seulement 6 250 permis de séjour pour l’asile ont été accordés en Suède, marquant un creux inédit depuis 40 ans. Selon Johan Forssell, ministre des Migrations, ces chiffres reflètent les politiques restrictives mises en œuvre par le gouvernement en place. Ce dernier, dirigé par le Premier ministre Ulf Kristersson et soutenu par les Démocrates de Suède, applique des mesures visant à limiter drastiquement l’immigration.

Des chiffres qui contrastent avec le passé

En 2015, pendant la crise des migrants, la Suède avait accueilli environ 163 000 demandeurs d’asile, le chiffre le plus élevé par habitant dans l’Union européenne. En revanche, en 2024, seuls 9 645 individus ont déposé une demande d’asile, soit une baisse de 42 % par rapport à 2022. À noter que ces données excluent les Ukrainiens, bénéficiant d’une protection temporaire dans l’ensemble de l’Union européenne.

Des mesures de plus en plus strictes

Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le gouvernement suédois a instauré plusieurs restrictions pour réduire l’immigration. Par exemple, il limite désormais les permis de séjour à des durées temporaires. Il impose également des conditions strictes pour le regroupement familial, comme des seuils de revenus plus élevés. De plus, un projet de loi adopté récemment empêche les demandeurs déboutés de renouveler leur dossier sans avoir quitté le pays.

Pour encourager les retours volontaires, l’État propose une aide financière de 30 000 euros aux migrants souhaitant repartir. Par ailleurs, les expulsions sont facilitées, notamment pour les personnes impliquées dans des activités illégales ou jugées contraires aux « valeurs suédoises ».

Un objectif clair : réduire l’immigration

Autrefois considérée comme un refuge pour les victimes de guerre, la Suède adopte désormais une approche nettement plus stricte. Johan Forssell a confirmé que le pays continuera sur cette voie dans les années à venir, en visant une diminution progressive des demandes d’asile. Cette stratégie, selon lui, permettrait de mieux intégrer les migrants déjà présents tout en réduisant les tensions sociales

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