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L’importance du renforcement du rôle des institutions dans l’évaluation des politiques des droits de l’Enfants, au centre d’un colloque national à Tunis

Les participants à un colloque national sur “les droits de l’enfant et les objectifs de développement durable: toutes les politiques en temps de la pandémie Covid-19”, tenu mardi, ont souligné la nécessité de renforcer le rôle des institutions, et les mécanismes de coordination et de suivi pour la consolidation du contrôle et l’évaluation des politiques et programmes nationaux consacrés aux droits de l’enfant.

Lors de ce colloque tenu au siège de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences “Alecso” à Tunis, à l’initiative de l’Observatoire de l’information, de la formation, de la documentation et des études sur la protection des droits de l’enfant, et en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance “UNICEF”, les participants ont appelé à étudier le cadre constitutionnel et législatif national et local ainsi que les orientations stratégiques des politiques et programmes élaborés en Tunisie. Il s’agit en outre d’examiner le degré d’adaptation de ces politiques, aux règles et principes fixés par la Convention internationale des droits de l’enfant.

Lors de cette réunion, qui s’est tenue dans le cadre de la célébration du 31ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’Enfant, les participants ont recommandé la nécessité d’appuyer les politiques publiques dans le domaine de la prise en charge des enfants aux niveaux national et local et d’en détecter les lacunes, outre le renforcement des initiatives prises par la société civile, les organisations non gouvernementales et les associations de défense des droits de l’enfant.

A cette même occasion, le directeur général de l’ALECSO, Mohamed Ould Omar, a affirmé que l’organisation cherche à renforcer sa coopération avec toutes les parties intervenantes, telles que le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Séniors, afin de protéger l’enfant et de garantir ses droits fondamentaux, étant donné que cette catégorie constitue “le maillon le plus faible au regard des mesures prises pendant cette crise sanitaire et ses répercussions, notamment avec la fermeture des écoles et l’accroissement de la violence domestique pendant la période de confinement général”.

Pour sa part, la ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Séniors, Imen Zahouani Houimel a affirmé que son département avait, pendant la période de confinement général, travaillé en coopération avec l’UNICEF sur la prise en charge psychologique de l’enfant à travers le lancement de la ligne verte “1809”, pour l’écoute et l’encadrement psychologique des familles et des enfants, recevant près de 4700 appels, dont 500 appels directs d’enfants, notant que le ministère œuvrera à poursuivre ces services d’écoute et de suivi, sur la même ligne.

De son côté, Silvia Chiarucci, directrice adjointe de l’UNICEF en Tunisie, a fait référence au rapport de son organisation sur la situation des enfants en Tunisie pour l’année 2020, qui a relevé un certain nombre de problématiques et défis auxquels les enfants sont confrontés en Tunisie à l’horizon 2030, en vue d’atteindre les objectifs de développement durable, évoquant la prévalence de toutes les formes de violence, d’exploitation et d’abus auxquels sur les enfants en Tunisie, dans le contexte de la restriction des mouvements et de la récession socio-économique.

Le rapport a-t-elle ajouté, a relevé environ 17500 cas de violence physique à l’encontre des enfants, signalés en 2018, contre environ 6000 cas de violence signalés à la fin de décembre 2011.

Le rapport a également dévoilé le manque des financements relatifs à la politique de santé mentale au niveau du budget du ministère de la Santé, outre la non inclusion du programme d’éducation sanitaire dans les programmes d’enseignement.

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