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Abir Moussi met en garde contre le « laxisme de l’Etat » face au terrorisme et menace de saisir la justice internationale

“En faisant preuve de laxisme dans l’application de la loi et l’examen des dossiers sensibles relatifs à la sécurité nationale, l’Etat tunisien ne fait que parrainer et faciliter la propagation du terrorisme sur son territoire”, a estimé la présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi.

Lors une conférence de presse tenue lundi au parlement, Abir Moussi a fait savoir qu’elle adresse une dernière mise en garde à l’Etat tunisien avant que son parti ne saisisse la justice internationale, “si la Tunisie continue à être passive dans la lutte contre le terrorisme, à fermer les yeux sur les parrains du terrorisme et à éviter d’ouvrir les dossiers à ce sujet”.

Moussi s’est interrogée, dans ce sens, sur le degré de connaissance des chefs de gouvernement successifs et des politiques sur le contenu du rapport de la commission des analyses financières, notamment les chiffres et les données relatives aux terroristes ainsi que les associations impliquées dans le terrorisme et leur source de financement.

“Les actions du PDL et sa volonté de présenter des donnés à ce sujet, a pour objectif de démonter le danger imminent parce que l’Etat tunisien ne veut pas faire la lumière au sujet de ce dossier étant donné qu’il existe des organisations politiques qui parrainent et soutiennent le terrorisme et qui dominent la scène politique”, a expliqué la présidente du PDL.

Moussi a fait observer que les auteurs de l’opération terroriste survenue dimanche à Akouda (gouvernorat de Sousse) sont des jeunes qui ne sont ni pauvres ni reconnus pour leur appartenance ou leur extrémisme, toutefois, a-t-elle expliqué, certains ont mis l’accent sur leur lien avec des pages actives des réseaux sociaux et sur le fait qu’ils ont suivi un entrainement sur le maniement des armes blanches. “Ce qui veut dire qu’il existe des cellules dormantes en Tunisie qui œuvrent à enrôler les jeunes pour mener des opérations d’un tel degré de dangerosité”, a-t-elle indiqué.

Moussi a critiqué les propos du chef du gouvernement, lequel, a considéré que la neutralisation des trois terroristes est une réussite en soi, alors que la véritable réalisation, selon elle, aurait consisté à déjouer le plan terroriste avant sa mise en exécution et épargner ainsi les vies des sécuritaires et militaires
Il est question également pour Moussi de démanteler le système parrainant le terrorisme en Tunisie.

Abir Moussi a rappelé les plaintes déposées, depuis 2018, par le parti destourien libre concernant l’envoi des jeunes dans les zones de tension et les financements douteux de certaines associations.

Toutes ces plaintes ont été soit classées sans suite, soit rejetées par la Présidence du gouvernement ou le parlement.
“L’Etat refuse de révéler la vérité et de démanteler le système terroriste”, a-t-elle dit, critiquant dans ce sens la poursuite des activités de Hezb Ettahrir, et ce, malgré ses appels visant à mettre un terme à la démocratie, à instaurer un Califat et saper les valeurs de la République.

La présidente du PDL a critiqué les propos de certains députés à l’instar de ceux du président de la coalition al-Karama qui, d’après lui, l’attentat terroriste survenu, dimanche à Sousse, est “une opération des services de renseignement”.
Elle a mis en garde contre la transformation de la coalition al-Karama en un parti politique.

Elle a indiqué que son bloc parlementaire fera campagne pour collecter 73 signatures afin de tenir une plénière extraordinaire qui examinera , au cours d’un vrai débat, l’impératif de barrer la route au terrorisme et de l’extirper du parlement en attendant la réaction des appareils judiciaire et exécutif.

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