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Libye: l’émissaire de l’ONU réclame l’arrêt des interférences étrangères

NEW YORK (Nations-Unies) - L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a affirmé lundi sa "colère" en réclamant une énième fois l'arrêt des interférences étrangères dans le conflit libyen, à l'issue d'une réunion de deux heures avec le Conseil de sécurité.

« Je suis vraiment en colère de voir que tout le monde veut parler de la Libye mais très peu des Libyens, de ce qui arrive aux Libyens », a-t-il déclaré aux médias après la réunion. « Trop c’est trop, les Libyens ont assez souffert ».

Interrogé sur l’arrivée de militaires turcs en Libye, en soutien au gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Ghassan Salamé a répondu que « le pays souffrait beaucoup trop des interférences étrangères sous différentes formes ».

« Ce que je demande à ces pays est très clair: restez hors de Libye! ». « Il y a assez d’armes en Libye, ils n’en ont pas besoin de plus. Il y a assez de mercenaires en Libye, alors arrêtez d’en envoyer comme c’est encore le cas aujourd’hui », a dit l’émissaire, en évoquant l’arrivée dans le pays « de centaines, probablement de milliers » d’entre eux.

La Russie s’est dite étrangère à la présence d’un fort contingent de mercenaires en Libye.

En rappelant l’existence d’un embargo sur les armes en Libye depuis 2011, Ghassan Salamé a lancé: « Arrêtez toutes ces interférences étrangères »! « Sortez de ce cauchemar libyen. Je demande à tous les pays de rester hors du conflit car il n’y a pas de solution militaire ».

L’émissaire s’est aussi montré sévère à l’égard du Conseil de sécurité, incapable de s’entendre depuis avril sur une résolution réclamant un cessez-le-feu.

« La Libye n’est pas seulement une histoire géopolitique, c’est aussi une histoire humaine. Les gens souffrent (…) mais il n’y a pas de message international clair », a-t-il déploré.

Interrogé sur la date d’une conférence internationale sur la Libye envisagée par l’Allemagne et espérée avant fin janvier, l’émissaire a indiqué la souhaiter « au plus tôt ». Selon une source diplomatique, une rencontre attendue samedi à Moscou entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine pourrait être décisive à ce sujet si ce dernier accepte de participer à cette réunion internationale à laquelle serait aussi convié son homologue turc.


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