Maghrébins du Monde

Algérie-L’appel de Nabila Bouregaa: Il faut libérer Lakhdar Bouregaa et le rendre à sa famille

Soutien de la première heure du combat de mon Père et du Hirak, je vous avouerais néanmoins que je préfère mon Père en symbole vivant qu’en Martyr. Aidez-nous à le libérer, aidez-nous à le sortir de cette situation. ”.

C’est le message que répète Nabila Bouregaa, fille du moudjahid Bouregaa, qui approche de ses 87 ans, en prison. Lakhdar Bouregaa, qui a subi récemment une opération chirurgicale, est en mauvais état de santé, sa place doit être chez lui, avec sa femme et ses enfants, a-t-elle ajouté.


Un message que beaucoup d’Algériens partagent. Ils veulent que Bouregaa vive le plus longtemps possible et qu’il demeure un symbole “vivant” de la lutte pour les libertés. Lakhdar Bouregaa est en prison depuis fin juin, poursuivi pour “outrage à corps constitué et atteinte au moral de l’armée”. Il a été l’objet d’un début de campagne pour contester  sa qualité de combattant dans les médias qui a suscité l’aversion générale avant d’être vivement dénoncée par l’organisation nationale des moudjahidine (ONM). 

L’emprisonnement de ce farouche baroudeur durant la révolution a suscité l’émoi et la colère générale, son nom est désormais scandé lors des marches du mardi et du vendredi. L’homme, d’une grande fierté, a refusé le 22 octobre dernier de répondre aux questions du juge d’instruction en signe de rejet des accusations portées contre lui.

Sa famille a publié, le jour même, un communiqué appelant à sa libération à l’adresse des “autorités judiciaires” et à toutes les “institutions de l’Etat algérien et à toutes les personnalités nationales”. Le communiqué faisait valoir que l’attitude du commandant Bouregaa face au juge d’instruction est due à son “caractère spécial” forgé durant les épreuves de la guerre de libération et la prison après l’indépendance.  

Son hospitalisation pour une intervention chirurgicale à l’hôpital Mustapha où les médecins ont décidé de le garder suscite de sérieuses appréhensions au sein de sa famille. Sa fille l’a exprimé dans un précédent message: Je n’avais jamais vu mon père dans cet état. Mon père va sur ses 87 ans et au lieu d’être entouré des gens qui l’aiment, sa compagnie se résume à des policiers qui le surveillent et qui bloquent chaque entrée. Ont-ils attrapé un dangereux criminel qui risque de s’enfuir à tout moment ? Non, bien évidemment que non. Son seul crime a été de défendre son pays. Crime qu’il commet depuis 65 ans et qui, si la situation ne change pas, lui coûtera la vie.”

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