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Algérie -Affaire Tahkout : poursuite du procès jeudi avec les plaidoyers de la défense

ALGER- L’audience de la troisième journée du procès de l’homme d’affaire Mahieddine Tahkout, poursuivi dans diverses affaires de corruption, a été levée mercredi en fin de journée par le président de la section des délits au tribunal de Sidi Mhamed (Alger) pour sa reprise demain jeudi avec les plaidoyers de la défense.

Lors de cette audience, le juge a suivi les plaidoiries de la défense de certains accusés. La défense de l’accusé Youcef Yousfi, ancien ministre de l’Industrie et des Mines, s’est opposée à la constitution du ministère de l’Industrie, partie civile dans cette affaire, plaidant non coupable pour les chefs d’accusations d’abus de fonctions d’octroi d’indus avantages.

Pour l’accusé Amar Ghoul, ancien ministre des Transports poursuivi pour octroi de fonciers industriels relevant de l’entreprise portuaire de la wilaya de Skikda à l’accusé principal, la défense a souligné que l’affaire de son client « inculpé en cours d’instruction, n’est pas une affaire de droit public et il y a prescription ».

Rejetant les chefs d’accusations d’abus de fonctions et d’octroi d’indus avantages, elle a sollicité du tribunal d’innocenter son client de ces accusation ou de prononcer la prescription.

Concernant l’accusé Abdelghani Zaalane, en sa qualité d’ancien wali d’Oran et ancien ministre des Transports, son collectif de défense a rejeté également les chefs d’accusations d’abus de fonctions, d’octroi d’indus avantages et de passation de marchés en violation de la législation avec l’ETU en sa qualité de Wali et l’ETUSA en sa qualité de ministre, et ce dans le cadre de marchés de location de bus appartenant à l’accusé principal. A l’issue des plaidoiries, le collectif de défense a demandé l’acquittement de son client des trois chefs d’accusation.

Prenant la parole le collectif de défense de l’accusé Mohamed Salah Djedi, ancien directeur des œuvres universitaires de la wilaya de Tipasa, a plaidé pour l’innocence de son client des accusations d’abus de fonctions, d’octroi d’indus avantages et de conflit d’intérêts, « pour défaut de preuves et non fondement juridique », étant donné que « les marchés obéissaient à des appels d’offres publics et étaient passés dans le respect des procédures judiciaires et réglementaires ».

L’avocat de l’accusé Hadjadj Omar, directeur de l’Industrie et des Mines à Sétif, a rejeté aussi les chefs d’accusations retenus contre son client, affirmant que ce dernier n’occupait pas un poste de responsabilité au moment des faits.

Pour rappel, le procureur de la République qui a souligné au début de son réquisitoire que ce procès « n’était pas politique mais relatif aux affaires de corruption », a demandé une peine de 16 ans de prison à l’encontre de l’accusé principal, Mahieddine Tahkout, et de 15 ans de prison ferme à l’encontre des deux anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia.

Le représentant du ministère public a également requis des amendes de 8 millions de DA à l’encontre de chacun des accusés (Ouyahia, Sellal et Tahkout) avec confiscation de leurs biens.

Une peine de 20 ans de prison et une amende de 8 million Da été requise contre de l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, contre lequel un mandat d’arrêt international a été émis, ainsi que 10 ans de prison contre les anciens ministres, Youcef Yousfi, Abdelghani Zaalane et Ammar Ghoul, assortis d’une amende de 2 millions Da pour chacun.

Concernant les membres de la famille de l’accusé principal impliqués dans cette affaire, le représentant du ministère public a requis des peines de 12 ans de prison et de 8 millions Da contre Tahkout Rachid avec confiscation de tous ses biens, 10 ans de prison et 8 millions Da avec confiscation de tous ses biens à l’encontre de Billel Tahkout, de 8 ans de prison assortis d’une amende de 5 millions Da contre Hamid Tahkout et de 3 ans de prison à l’encontre de Nacer Tahkout.

Dans le même cadre, le procureur de la République a requis 12 ans de prison et une amende de 2 millions Da à l’encontre de l’ancien wali de Skikda Faouzi Belhoucine.

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